Depuis février 2018, on note une recrudescence des conflits meurtriers entre agriculteurs et éleveurs peuls transhumants, dans les communes de Zagnannado, Pobè (sud du Bénin), Cobly et Djougou dans le grand nord au Bénin en juillet 2018.
Pour les plus récents, le premier bilan dans la commune de Cobly fait état de plus d’une dizaine de pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels y compris la destruction des habitats, des greniers, des cultures, du bétail, etc..
La situation à Cobly est assez préoccupante. En effet, selon un bilan provisoire fait par les autorités communales de Cobly et de Matéri, le nombre de déplacés dans le rang des éleveurs installés dans des camps s’élève à plus de 3000 personnes dont plus de la moitié est constituée d’enfants. On y dénombre aussi des femmes enceintes. Les conditions d’hygiène et d’assainissement sont précaires et l’accès à l’eau potable reste une difficulté majeure sans compter la dégradation de l’état de santé des victimes.
Une première assistance d’urgence constituée de vivres et de matériel de couchage a été portée aux déplacés par le gouvernement à travers l’Agence Nationale de Protection Civile.